Le Sénégal triomphe au Festival de Cinéma Africain de Cordoue

Le Sénégal triomphe au Festival de Cinéma Africain de Cordoue

Le Sénégal triomphe au Festival de Cinéma Africain de Cordoue

Le Sénégal triomphe au Festival de Cinéma Africain de Cordoue

Tey (Aujourd'hui) de Alain Gomis, lauréat du prix meilleur long métrage
Tey (Aujourd'hui) de Alain Gomis, lauréat du prix meilleur long métrage
Tey (Aujourd'hui) de Alain Gomis, lauréat du prix meilleur long métrage

Le Sénégal triomphe au Festival de cinéma africain de Cordoue


Tey (Aujourd’hui) gagne le prix du meilleur long-métrage de fiction et de la meilleure interprétation masculine au Festival de cinéma africain de Cordoue
Au début du festival, on parlait du film Tey (Aujourd’hui,d’Alain Gomis, 2012) en tant que film candidat pour le meilleur long-métrage de fiction.  En effet, la cérémonie de clôture a confirmé qu’il s’agit du meilleur long-métrage de fiction à la neuvième édition du Festival de cinéma africain de Cordoue.

Le prix, décerné par l’organisation  du festival, Al Tarab, est de 7000€ à ce chef-d’œuvre, dont l’esthétique est poussée à l’extrême.
Le succès du film ne s’arrête pas ici. Saul Williams, acteur et musicien américain d’origine sénégalaise, qui habite et travaille entre New York, Paris et Dakar, a obtenu le prix du Griot de la meilleure interprétation masculine (1500€), décerné par l’un des sponsors du festival,El Corte Inglés.

« Ce film a été le concours d’un ensemble de circonstances et de signes »,explique Erik Kanogo, de l’équipe de production du film, qui a participé dans plusieurs espaces du festival avant et après la projection du Tey.

« Alain Gomis, le réalisateur –explique-t-il-me disait qu’il voulait faire un long métrage dont le personnage principal, Satché, serait Saul Williams. Moi je croyais qu’on allait pas le décrocher. Mais il se trouve que par hasard un ami l’a rencontré aux Champs Elysées, et lui a dit qu’il avait un ami qui voulait faire un film avec lui. Et Saul Williams a répondu : ok, voici, donne-lui mon numéro de portable ». Le film  a pour protagoniste précisément ce personnage, Satché, qui même en pleine forme, est convaincu de sa mort le soir du jour où l’histoire se déroule.

On commence avec une structure typique du conte, ‘il était une fois’, pour continuer avec une multitude de personnages qui adorent la figure de Satché et le prient de ne pas les laisser. On écoute plusieurs langues nationales du Sénégal, comme le mandingue et le wolof, par contre, une fois tout le monde célèbre la présence de Satché, le français prédomine. Pourtant, « l’émotion reste toujours présente »,comme disait Erik Kanogo lors du débat après la projection du film. Le dialogue donne la parole à des gros plans qui mettent l’accent sur le corps dans toute sa complexité, particulièrement quand il s’agit de présenter les espaces d’intimité du personnage principal. On dirait qu’il ne trouve pas la guérison à son état à travers la médecine, mais à travers un voyage vers les lieux emblématiques de sa vie.
Tey, ayant déjà gagné plusieurs prix au Festival de cinéma africain de Milan en 2012 et au Festival international de Seattle (IFF) en 2012, constitue le troisième long-métrage d’Alain Gomis, l’un des cinéastes les plus célèbres et originaux de l’Afrique de l’Ouest.

Le 19 octobre,Tey s’élève en tant que meilleur long-métrage de fiction dans la section Le rêve africain, dont le jury est composé par Sylvia Perel, directrice du Festival International de Cinéma Latino Américain et du Festival de Tous le Saints en Mexique ; Tanya Valette, de la RépubliqueDominicaine, très prolifique dans le monde audiovisuel ; et Carolyn Kamya, une réalisatrice et comédienne de l’Ouganda.
Tey fait partie d’une très riche sélection de films sénégalais au Festival de Cinéma Africainde Cordoue. Cette sélection récupère entre autres des titres emblématiques de l’histoire du cinéma africain, comme c’est le cas avec Borom Sarret (Ousmane Sembène, 1963), déclaré le premier film narratif réalisé après la période du cinéma colonial au Sénégal.

De plus, ont été projetés les titres Contras’City (1968), de Djibril Dop Mambéty, Trésors des poubelles (1989),de Samba Felix Ndiaye et Un transport en commun (2009), de Dyana Gaye.
A propos du Festival (aussi connu comme FCAT Cordoue) Le Festival de cinéma africain de Cordoue (FCAT) est un festival indépendant et une compétition. C’est l’un des rendez-vous majeurs du film africain en Europe. Le festival célèbre sa 9ème édition du 13 au 20 juin dans la ville andalouse de Cordoue. Le festival -organisé par l’ONGD Al Tarab, avec le soutien, entre autres, de la Mairie de Cordoue, la Junte d’Andalousie et l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID)– s’est installé pendant une semaine dans la ville de la Mosquée avec la projection de 94 films d’Afrique ou sur l’Afrique, un Espacio Profesional (RencontresProfessionnelles) qui inclut un forum de coproduction cinématographique et des tables rondes monographiques; des expositions, ateliers et activités parallèles pour tous les publics.
Pour télécharger les photographies de la cérémonie (à partir de 21.30h): http://www.flickr.com/photos/mcatarifa/sets/72157631805768685/
Pour plus d’informations :

Visitez www.fcat.es/FCAT_fr
Ou contactez:

Marion Girard Cisneros
media@fcat.es
+34 608 414 702

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