La journée des droits des femmes est une journée de réflexion sur le chemin accompli en termes de droits humains, de représentation politique, d’égalité de chances et de prise de conscience des problèmes qui nous affectent au quotidien et du parcours qui nous reste à accomplir pour parler d’égalité de genre. Il s’agit d’une journée de révendication de notre voix, de notre place et de notre rôle dans la société. Une journée pour se réclamer femmes, fortes, indépendantes et unies face aux injustices, violences et abus de pouvoir, sous toutes ses formes et contre tous les corps.
Des-amours est un projet de création numérique et sonore. Il a pour objectif la réalisation de podcasts autour de la parole de femmes de profils différents sur la thématique de l’amour dans une capitale africaine, Dakar.
Séduire, aimer, rechercher un.e partenaire, ponctuel.le ou celui.celle d’une vie, un époux, une épouse. Entre quatre yeux qui se cherchent, il y a un monde, des mondes. Aimer, au sein de sa famille, sa culture, sa religion, sa ville… À travers ces podcasts, il s’agit d’explorer un sentiment pris au sein d’un tissu de relations sociales et de contradictions.
Penser à ce qui attire notre attention fait ressortir ce qu’on cache, ce que l’on s’interdit, ce que l’on subit, et rend explicite les determinations sociales derrière notre rapport au regard et aux autres. Cette explicitation permet de prendre conscience et d’écrire un nouveau récit de soi, de sa propre feminité et de son pouvoir affectif face à la violence invisible qui traverse nos relations. Ce projet en cours de réalisation est proposé par Laetitia Tura, réalisatrice, dans le cadre des « Ateliers de la réinitialisation » menés par Sandrine Lemare, sociologue franco-sénégalaise spécialiste en psychologie sociale, et soutenu par l’Ambassade d’Espagne au Sénégal.
D’autre part, pour réclamer son espace, pour se former, se dévélopper et tisser des réseaux de confiance et de sécurité où l’on puisse s’épanuir pleinement, nous faisons appel à l’aide de ceux qui nous apportent du soutien en partageant leur expérience et apprentissage, ceux qui nous invitent à explorer de nouvelles possibilités et champs d’action. Le festival Passer’elle veut aider des femmes portées par l’art et la création, ou intéréssées par le domaine, à construire ce réseau de travail. À travers des formations et des ateliers, le festival se propose de leur offrir des outils pour sa proffessionnalisation et le dévéloppement d’un style et d’une voix propre.
Quelle meilleure manière de réclamer son appartenance qu’en s’appropriant des murs ? Elles vont explorer les possibilités offertes par le graffiti pour s’exprimer, acquérir des connaissances et devenir des actrices de la vie culturelle de Dakar. Appuyées par le collectif d’artistes graffeurs Doxandem Squad, elles réaliseront des fresques qui seront dévoilées ce vendredi 10 mars à partir de 17h au Centre Culturel Blaise Senghor.
À travers ces projets, depuis Cultura Dakar, nous célébrons le pouvoir et le potentiel créateur des femmes et nous voulons contribuer à leur offrir les outils pour leur réalisation personnelle et professionnelle. Dans ce monde en changement perpétuel, où le flux est une constante, nous n’oublions pas que les femmes sont porteuses d’histoire, de savoir et qu’elles sont des agents essentiels à la recherche de nouvelles formes de cohabiter en société.